Re: [ENTRAINEUR] David Linarès
Publié : jeu. 22 juil. 2021 14:18
David Linarès, entraîneur du DFCO : « Je veux rendre les gens heureux »
Avec un effectif recomposé à presque 50 % et au sein du nouveau centre d’entraînement, David Linarès et son staff vont tenter de redorer l’image du DFCO et de retrouver le sourire après une saison dernière cataclysmique.
David, avez-vous hâte que la saison démarre ?
« Oui. La période de préparation a permis de découvrir les joueurs, de changer de lieu. On a envie de retrouver la compétition et de passer définitivement à autre chose. »
Est-ce le meilleur des remèdes ?
« Pour moi oui, c’est le terrain, la compétition, l’adversité. C’est ce qui fait l’adrénaline de notre métier, de se projeter vers un nouveau challenge. »
Les plaies sont-elles pansées ?
« Une relégation n’est jamais facile à assumer, ça laisse des traces. Le meilleur remède est de gagner rapidement des matches. »
Est-ce un acte de renaissance ?
« J’avais utilisé la formule “nouvelle dynamique”. Le club est toujours le même, avec les mêmes salariés. Il s’ouvre bien évidemment un nouveau chapitre avec le centre d’entraînement. Le plus important est de recréer une dynamique et que les joueurs sentent le vent nouveau de l’ambition pour s’intégrer. »
Avez-vous réussi à chasser les fantômes du passé ?
« On y a travaillé, à travers le recrutement et les personnes avec lesquelles j’ai la chance de travailler. De nouvelles collaborations se mettent en place, avec des nouvelles visions. Il y a une attente, une espérance et on espère que ça va se concrétiser rapidement. »
Êtes-vous satisfait de l’avancée du recrutement ?
« J’ai aimé que l’on soit très réactif et opportuniste sur les joueurs en fin de contrat. On a très vite ciblé des profils. Le travail a été fait en amont et de manière très consensuelle, les résultats sont intéressants. Mais il faut que la synergie se fasse. Sur ce que j’ai pu observer en stage, au niveau des personnalités, les joueurs sont dans le projet. Maintenant, il faut trouver les automatismes et la complicité. »
Avez-vous commencé à bâtir cette équipe dès l’hiver dernier ?
« Quand Gérard (Bonneau) a été intronisé, on a eu des discussions en ce sens. Le premier critère était l’état d’esprit, on ne veut pas revivre ce que l’on a vécu. On a aussi anticipé la construction de l’effectif pour avoir une bonne base pendant la préparation, qui est passée très vite, avec une semaine de moins que les autres. C’est une période jamais évidente pour tirer des conclusions, mais le groupe vit bien. »
Estimez-vous être favori en Ligue 2 ?
« Je l’ai entendu. Beaucoup d’équipes ont l’expérience de ce niveau. Les équipes qui sont redescendues ces dernières années ont eu du mal à immédiatement remonter. Je veux que l’on joue notre ambition à fond et l’on verra au fur et à mesure où on va se situer. L’entame sera importante, on a des matches difficiles d’entrée. Une saison, c’est un marathon et il faut tout de suite être dans le peloton qui assume ses ambitions. »
Vous êtes-vous fixé un objectif de classement ?
« Pour le moment, non. La montée est espérée en deux ans car il faut du temps pour construire un effectif et pour créer un état d’esprit. On a quasiment changé la moitié de l’effectif, les personnes doivent se découvrir, s’apprivoiser et s’entendre, que le projet de jeu soit intégré. »
Quel regard portez-vous sur la Ligue 2 ?
« J’ai regardé le championnat l’année dernière, notamment les matches de Clermont et de Troyes, pour comprendre leurs succès. J’ai bien vu que leur projet était basé sur la possession. Il faut pratiquer un football réaliste, il faudra aussi parfois être capable de mettre le bleu de chauffe et répondre sur le caractère. C’est un championnat très difficile. »
Personnellement, vous sentez-vous davantage attendu ?
« Peut-être. Je suis toujours plus exigeant avec moi-même que ce que j’entends, vois ou lis. La saison dernière, je n’étais pas content. J’ai appris beaucoup de choses dans la difficulté, pire que cela même. Au fond de moi, j’ai cette carapace et ce caractère. Un entraîneur est toujours critiqué, mais j’ai envie de vivre une aventure humaine avec ce club, je veux rendre les gens heureux. Mon histoire personnelle m’importe peu. »
Quelles forces votre équipe dégage-t-elle ?
« C’est une équipe avec des qualités techniques, on peut avoir des belles séquences de possession, on a la capacité de créer du jeu, notamment dans les trente derniers mètres. On a aussi des leaders à certains postes, notamment Baptiste (Reynet) qui amène de la sérénité, Daniel (Congré) en termes d’expérience et de communication, Jessy Pi est intéressant balle au pied au milieu de terrain et Mickaël (Le Bihan) qui est là pour finir le travail. »
Et les faiblesses ?
« Comme toutes les équipes un peu joueuses, on peut vite tomber dans un excès de confiance. La possession, je la veux efficace, pour trouver la verticalité et marquer des buts. Jouer au foot comme au handball, je ne vois pas l’intérêt. »
Allez-vous évoluer avec un système préférentiel ?
« Plus tôt je trouverai une équipe type, mieux ce sera, ce que je n’ai pas pu faire la saison passée. La vraie question est de savoir si l’on jouera à 4 ou à 5 derrière. J’aime bien le 3-5-2 et, aujourd’hui, notre défense permet de jouer à 4, donc on partira comme ça. »
Craignez-vous des départs inattendus ?
« Ça peut arriver. À Dijon comme ailleurs, la réalité économique prend le dessus parfois. Il faut en avoir conscience et anticiper pour passer au mieux cette période instable. »
Qui pourrait succéder à Ecuele Manga en tant que capitaine ?
« J’attends de connaître un peu mieux les personnalités et, pour le moment, je reste dans la continuité vis-à-vis de Bruno (Ecuele Manga). Je veux avoir plusieurs leaders, ce qui nous a manqué l’année dernière. Je souhaite que le groupe aille chercher une plus grande autonomie en s’appuyant sur des cadres, que le vestiaire soit plus responsable. »
Comment vivez-vous le retour du public dans les stades ?
« Ça change tout. L’année dernière, c’était horrible, on s’est vu mourir à petit feu, sans esprit de révolte, ça a été terrible. Je préfère que le public manifeste son mécontentement, que ça interloque les joueurs. Le football se partage, même dans les moments difficiles. »
Une relégation n’est jamais facile à assumer, ça laisse des traces. Le meilleur remède est de gagner rapidement.
LE BIEN PUBLIC
Avec un effectif recomposé à presque 50 % et au sein du nouveau centre d’entraînement, David Linarès et son staff vont tenter de redorer l’image du DFCO et de retrouver le sourire après une saison dernière cataclysmique.
David, avez-vous hâte que la saison démarre ?
« Oui. La période de préparation a permis de découvrir les joueurs, de changer de lieu. On a envie de retrouver la compétition et de passer définitivement à autre chose. »
Est-ce le meilleur des remèdes ?
« Pour moi oui, c’est le terrain, la compétition, l’adversité. C’est ce qui fait l’adrénaline de notre métier, de se projeter vers un nouveau challenge. »
Les plaies sont-elles pansées ?
« Une relégation n’est jamais facile à assumer, ça laisse des traces. Le meilleur remède est de gagner rapidement des matches. »
Est-ce un acte de renaissance ?
« J’avais utilisé la formule “nouvelle dynamique”. Le club est toujours le même, avec les mêmes salariés. Il s’ouvre bien évidemment un nouveau chapitre avec le centre d’entraînement. Le plus important est de recréer une dynamique et que les joueurs sentent le vent nouveau de l’ambition pour s’intégrer. »
Avez-vous réussi à chasser les fantômes du passé ?
« On y a travaillé, à travers le recrutement et les personnes avec lesquelles j’ai la chance de travailler. De nouvelles collaborations se mettent en place, avec des nouvelles visions. Il y a une attente, une espérance et on espère que ça va se concrétiser rapidement. »
Êtes-vous satisfait de l’avancée du recrutement ?
« J’ai aimé que l’on soit très réactif et opportuniste sur les joueurs en fin de contrat. On a très vite ciblé des profils. Le travail a été fait en amont et de manière très consensuelle, les résultats sont intéressants. Mais il faut que la synergie se fasse. Sur ce que j’ai pu observer en stage, au niveau des personnalités, les joueurs sont dans le projet. Maintenant, il faut trouver les automatismes et la complicité. »
Avez-vous commencé à bâtir cette équipe dès l’hiver dernier ?
« Quand Gérard (Bonneau) a été intronisé, on a eu des discussions en ce sens. Le premier critère était l’état d’esprit, on ne veut pas revivre ce que l’on a vécu. On a aussi anticipé la construction de l’effectif pour avoir une bonne base pendant la préparation, qui est passée très vite, avec une semaine de moins que les autres. C’est une période jamais évidente pour tirer des conclusions, mais le groupe vit bien. »
Estimez-vous être favori en Ligue 2 ?
« Je l’ai entendu. Beaucoup d’équipes ont l’expérience de ce niveau. Les équipes qui sont redescendues ces dernières années ont eu du mal à immédiatement remonter. Je veux que l’on joue notre ambition à fond et l’on verra au fur et à mesure où on va se situer. L’entame sera importante, on a des matches difficiles d’entrée. Une saison, c’est un marathon et il faut tout de suite être dans le peloton qui assume ses ambitions. »
Vous êtes-vous fixé un objectif de classement ?
« Pour le moment, non. La montée est espérée en deux ans car il faut du temps pour construire un effectif et pour créer un état d’esprit. On a quasiment changé la moitié de l’effectif, les personnes doivent se découvrir, s’apprivoiser et s’entendre, que le projet de jeu soit intégré. »
Quel regard portez-vous sur la Ligue 2 ?
« J’ai regardé le championnat l’année dernière, notamment les matches de Clermont et de Troyes, pour comprendre leurs succès. J’ai bien vu que leur projet était basé sur la possession. Il faut pratiquer un football réaliste, il faudra aussi parfois être capable de mettre le bleu de chauffe et répondre sur le caractère. C’est un championnat très difficile. »
Personnellement, vous sentez-vous davantage attendu ?
« Peut-être. Je suis toujours plus exigeant avec moi-même que ce que j’entends, vois ou lis. La saison dernière, je n’étais pas content. J’ai appris beaucoup de choses dans la difficulté, pire que cela même. Au fond de moi, j’ai cette carapace et ce caractère. Un entraîneur est toujours critiqué, mais j’ai envie de vivre une aventure humaine avec ce club, je veux rendre les gens heureux. Mon histoire personnelle m’importe peu. »
Quelles forces votre équipe dégage-t-elle ?
« C’est une équipe avec des qualités techniques, on peut avoir des belles séquences de possession, on a la capacité de créer du jeu, notamment dans les trente derniers mètres. On a aussi des leaders à certains postes, notamment Baptiste (Reynet) qui amène de la sérénité, Daniel (Congré) en termes d’expérience et de communication, Jessy Pi est intéressant balle au pied au milieu de terrain et Mickaël (Le Bihan) qui est là pour finir le travail. »
Et les faiblesses ?
« Comme toutes les équipes un peu joueuses, on peut vite tomber dans un excès de confiance. La possession, je la veux efficace, pour trouver la verticalité et marquer des buts. Jouer au foot comme au handball, je ne vois pas l’intérêt. »
Allez-vous évoluer avec un système préférentiel ?
« Plus tôt je trouverai une équipe type, mieux ce sera, ce que je n’ai pas pu faire la saison passée. La vraie question est de savoir si l’on jouera à 4 ou à 5 derrière. J’aime bien le 3-5-2 et, aujourd’hui, notre défense permet de jouer à 4, donc on partira comme ça. »
Craignez-vous des départs inattendus ?
« Ça peut arriver. À Dijon comme ailleurs, la réalité économique prend le dessus parfois. Il faut en avoir conscience et anticiper pour passer au mieux cette période instable. »
Qui pourrait succéder à Ecuele Manga en tant que capitaine ?
« J’attends de connaître un peu mieux les personnalités et, pour le moment, je reste dans la continuité vis-à-vis de Bruno (Ecuele Manga). Je veux avoir plusieurs leaders, ce qui nous a manqué l’année dernière. Je souhaite que le groupe aille chercher une plus grande autonomie en s’appuyant sur des cadres, que le vestiaire soit plus responsable. »
Comment vivez-vous le retour du public dans les stades ?
« Ça change tout. L’année dernière, c’était horrible, on s’est vu mourir à petit feu, sans esprit de révolte, ça a été terrible. Je préfère que le public manifeste son mécontentement, que ça interloque les joueurs. Le football se partage, même dans les moments difficiles. »
Une relégation n’est jamais facile à assumer, ça laisse des traces. Le meilleur remède est de gagner rapidement.
LE BIEN PUBLIC