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Daniel, vous avez repris bien après le groupe, où en êtes-vous physiquement ?
« Je me suis beaucoup entretenu pendant les vacances. J’ai toujours eu l’habitude de me préparer en attendant la reprise. Là, j’avais une grosse interrogation sur ce que j’allais faire, mais ça m’a permis d’avoir eu plus de temps pour me préparer. Comme je savais que les clubs avaient repris, je ne partais pas de zéro. »
Vous n’aviez pas l’habitude de vous retrouver dans cette situation, comment l’avez-vous vécue ?
« C’était très compliqué, déjà parce qu’il y avait eu la descente en National , il a fallu digérer tout ça. Il y a eu la naissance de mon deuxième petit garçon, le 6 juin, qui est arrivée très rapidement. Ça m’a permis de prendre à cœur cette paternité et de profiter de ma famille. J’ai mis le sportif de côté pendant quelque temps. »
La saison passée, vous sembliez affecté par la situation du club dijonnais. La relégation est-elle digérée ?
« Oui parce qu’il faut se relever. C’est la première fois que je connaissais une descente et ça m’a fait mal. Cela marque énormément. On a très bien commencé, mais on a eu un creux de six mois. Et puis on a eu cet espoir sur les derniers matches quand Pascal Dupraz est arrivé. Ce qui fait mal, c’est qu’on y a vraiment cru. Ce n’est pas sur les deux derniers matches que l’on descend, mais sur l’ensemble de la saison. On s’est malheureusement réveillé trop tard. »
Le 31 juillet, le club a annoncé que vous restiez un an de plus. Comment ça s’est passé ?
« Cela a mis du temps à se faire car déjà moi, de mon côté, il fallait digérer, profiter de ma famille… Et puis à 38 ans, on se pose forcément la question de la suite. Le club m’a rappelé au mois de juin pour prendre une première tendance, je n’avais pas d’avis sur la question. Quand ils sont revenus à la charge, pas mal de personnes m’ont appelé, elles ont réussi à me convaincre. Cela a été un choix très difficile car il y a cette incertitude de faire l’année de trop. Mais rapidement, je me suis remotivé : la passion et l’envie sont toujours là. C’est un choix qui m’a soulagé. On est installé à Dijon avec ma famille, c’est une année importante pour nous. Finalement, tout s’est bien goupillé. »
Aviez-vous d’autres options ?
« Oui. J’ai eu des propositions sur lesquelles j’ai réfléchi. Mais il y a aussi l’aspect familial qui rentre en ligne de compte. Avec la naissance de mon fils, repartir ailleurs, ce n’était pas le choix le plus facile. J’ai eu des sollicitations en Ligue 2, à l’étranger, mais c’était très compliqué. Et Dijon s’est montré pressant, il fallait donner une décision, je l’ai prise et j’en suis ravi. Il y a beaucoup de choses qui sont réunies : les infrastructures, un club qui donne beaucoup, on connaît les salariés, il y a une bonne ambiance qui règne dans ce club qui est sain, un président qui est très humain… Cela a aussi penché dans la balance. »
À 38 ans, après 490 matches de Ligue 1, 62 en Ligue 2, vous allez découvrir le National. Que représente ce championnat ?
« Je ne me mets pas en tête que c’est le championnat de National car ça peut être péjoratif. Mais à l’instar du niveau de la Ligue 2 qui a augmenté qui est une Ligue 1 bis, je trouve que le National est une Ligue 2 bis, avec des équipes très compétitives. Cela va être un championnat très compliqué et très relevé. J’espère que Dijon pourra tirer son épingle du jeu. »
Quels ont été vos premiers échanges avec Benoît Tavanot ?
« Je l’ai eu au téléphone avant de signer, je l’ai même rencontré, c’était important pour moi. J’ai eu un très bon premier avis et sur les premières séances collectives que j’ai faites cette semaine, c’est quelqu’un qui est droit, franc, passionné et qui a une façon de procéder, claire et nette. »
Qu’attend-il de vous ? Que vous apportiez votre expérience ?
« Exactement, mais j’espère aussi que je vais beaucoup apporter à l’équipe sur le plan des performances. Je suis vraiment motivé : motivé pour retrouver la Ligue 2. C’est un bel objectif. Je pense qu’il y aura beaucoup d’équipes qui vont se mêler à cette lutte, j’espère que Dijon en fera partie. »
Vous avez signé un an avec une saison supplémentaire en option. Cela signifie que vous vous sentez encore frais ?
« Oui, je ne sens pas de différences physiques sur cette préparation à celles des précédentes saisons. Il y a beaucoup de choses qui se jouent dans la tête et quand mentalement on est prêt à faire les efforts et à se battre, le corps suit. J’ai véritablement repris il y a 10 jours et dans le groupe, en faisant tous les jeux, que depuis lundi. Je me tiens prêt si le coach fait appel à moi rapidement, je serai prêt. Je bosse pour. »