Re: [FRANCE] National 1
Publié : sam. 7 juin 2025 17:00
Ce qui va changer avec la nouvelle Ligue 3
Le combat mené depuis au moins dix ans par les présidents de National a enfin trouvé un écho. Sujet de campagne de la dernière élection à la présidence de la Fédération française de football (FFF), la Troisième Division va tendre vers la professionnalisation et un groupe de travail s'attelle à dessiner ses contours depuis février, à l'initiative de la FFF. Marc Keller, président de Strasbourg, a été chargé de piloter ce groupe de travail, auquel participe notamment le président d'Auxerre Baptiste Malherbe. Deux personnages de L1 qu'on ne peut pas soupçonner de ne pas s'intéresser aux niveaux inférieurs. Après avoir mené un audit, les dirigeants ont dans un premier temps associé quatre présidents du National puis l'ensemble des présidents de ce Championnat, ainsi que des membres de la FFF - dont Jean-Michel Aulas - et de la LFP afin de définir une feuille de route souhaitée « innovante, attractive et pérenne ».
Deux groupes de travail planchent sur les aspects juridiques et sur l'organisation. Concernant le premier volet, tous les clubs n'ont pas le même statut. Il y a les pros, les amateurs, Sochaux a par exemple un centre de formation, Paris 13 Atletico dispose de structures plus limitées... L'ambition est donc d'homogénéiser. « L'idée serait de créer un statut professionnel fédéral pour uniformiser ce Championnat, placé sous l'égide de la FFF, pas de la LFP », précise Keller. Ce statut à part, qui n'existe pas pour l'instant, concernerait à la fois les joueurs, les clubs, et même le règlement disciplinaire (avec pourquoi pas des innovations en termes d'arbitrage, même si on n'en est pas encore là).
Des effectifs limités mais davantage de prêts autorisés
Toujours au niveau juridique, l'idée du « squad limit » émerge. « La tendance, c'est qu'on bloque à 20 le nombre de joueurs sous le nouveau statut, mais on ne compte pas les moins de 21 ans, expose Keller. La deuxième chose sur laquelle on travaille, c'est la réglementation des prêts. » Aujourd'hui, la règle du 7-5-2 prime (un club peut prêter 7 joueurs à d'autres clubs en France, il peut en recevoir 5, et 2 joueurs maximum d'un même club peuvent être prêtés à une seule équipe). « Notre idée est d'assouplir ces quotas, notamment pour les clubs de National, poursuit Keller. Pour éventuellement recevoir plus de joueurs prêtés. »
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Les révélations du National qui pourraient agiter le mercato
Sur la pérennité, un sujet important vu le nombre de clubs ayant fini par échouer dans cette division (Sedan, Cholet, Luçon, Colmar, Carquefou...), le groupe de travail est parti du constat que la perte d'exploitation moyenne des clubs de National s'élevait à 2,6 M€ en 2023-2024. Des ratios sont donc à l'étude, notamment concernant les masses salariales, pour mieux prévenir les risques. Et les clubs devraient pouvoir effectuer des transferts, ce qui pourrait les soulager financièrement... s'ils s'y prennent bien.
« Avant de penser à vendre un Championnat dont on ne parle pas beaucoup, on a essayé de se concentrer sur le produit »
Marc Keller, président de Strasbourg et membre du comex de la FFF, au sujet d'éventuels droits télé
Toutes ces pistes ne sont toutefois pas encore actées, contrairement au format qui, lui, sera bientôt voté. La Ligue 3 se disputera en 2026-2027 avec dix-huit clubs, trois descentes, deux montées et un barragiste issu de la troisième à la sixième place. Le troisième affrontera le sixième, le quatrième défiera le cinquième, les vainqueurs de ces deux matches se rencontreraient et le gagnant bataillerait contre le seizième de Ligue 2. « Tout cela doit encore être soumis au vote de l'Assemblée Fédérale. Pour pouvoir changer en 26-27, on doit prendre ces décisions rapidement et il faudrait les acter dès juin 25, dit Keller. Ces changements visent à rendre le Championnat encore plus attrayant. Ça permettait d'intéresser plus de clubs. Il y a quasi-unanimité sur l'idée de rester à 18, et de jouer plutôt le vendredi soir. »
Deux autres options à l'étude (deux groupes de dix clubs, et poule à vingt) n'auraient pas été retenues. Concernant la diffusion du Championnat et ses éventuelles nouvelles sources de revenus, le projet est un peu plus flou. « Pour l'instant, la stratégie qu'on a eue, c'est qu'avant de penser à vendre un Championnat dont on ne parle pas suffisamment, on a essayé de se concentrer sur sa qualité. À partir de la rentrée, on attaquera le volet marketing, assure Keller. On pense qu'en étant innovants et attractifs, il peut y avoir un intérêt supérieur à ce qu'il y a aujourd'hui. On s'est mis en place pour qu'en 2026-2027 on puisse commencer dans un Championnat différent. C'est ça l'idée. » Il reste un an pour peaufiner ce sujet épineux mais au moins traité, enfin, avec intérêt.
Le combat mené depuis au moins dix ans par les présidents de National a enfin trouvé un écho. Sujet de campagne de la dernière élection à la présidence de la Fédération française de football (FFF), la Troisième Division va tendre vers la professionnalisation et un groupe de travail s'attelle à dessiner ses contours depuis février, à l'initiative de la FFF. Marc Keller, président de Strasbourg, a été chargé de piloter ce groupe de travail, auquel participe notamment le président d'Auxerre Baptiste Malherbe. Deux personnages de L1 qu'on ne peut pas soupçonner de ne pas s'intéresser aux niveaux inférieurs. Après avoir mené un audit, les dirigeants ont dans un premier temps associé quatre présidents du National puis l'ensemble des présidents de ce Championnat, ainsi que des membres de la FFF - dont Jean-Michel Aulas - et de la LFP afin de définir une feuille de route souhaitée « innovante, attractive et pérenne ».
Deux groupes de travail planchent sur les aspects juridiques et sur l'organisation. Concernant le premier volet, tous les clubs n'ont pas le même statut. Il y a les pros, les amateurs, Sochaux a par exemple un centre de formation, Paris 13 Atletico dispose de structures plus limitées... L'ambition est donc d'homogénéiser. « L'idée serait de créer un statut professionnel fédéral pour uniformiser ce Championnat, placé sous l'égide de la FFF, pas de la LFP », précise Keller. Ce statut à part, qui n'existe pas pour l'instant, concernerait à la fois les joueurs, les clubs, et même le règlement disciplinaire (avec pourquoi pas des innovations en termes d'arbitrage, même si on n'en est pas encore là).
Des effectifs limités mais davantage de prêts autorisés
Toujours au niveau juridique, l'idée du « squad limit » émerge. « La tendance, c'est qu'on bloque à 20 le nombre de joueurs sous le nouveau statut, mais on ne compte pas les moins de 21 ans, expose Keller. La deuxième chose sur laquelle on travaille, c'est la réglementation des prêts. » Aujourd'hui, la règle du 7-5-2 prime (un club peut prêter 7 joueurs à d'autres clubs en France, il peut en recevoir 5, et 2 joueurs maximum d'un même club peuvent être prêtés à une seule équipe). « Notre idée est d'assouplir ces quotas, notamment pour les clubs de National, poursuit Keller. Pour éventuellement recevoir plus de joueurs prêtés. »
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Sur la pérennité, un sujet important vu le nombre de clubs ayant fini par échouer dans cette division (Sedan, Cholet, Luçon, Colmar, Carquefou...), le groupe de travail est parti du constat que la perte d'exploitation moyenne des clubs de National s'élevait à 2,6 M€ en 2023-2024. Des ratios sont donc à l'étude, notamment concernant les masses salariales, pour mieux prévenir les risques. Et les clubs devraient pouvoir effectuer des transferts, ce qui pourrait les soulager financièrement... s'ils s'y prennent bien.
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Marc Keller, président de Strasbourg et membre du comex de la FFF, au sujet d'éventuels droits télé
Toutes ces pistes ne sont toutefois pas encore actées, contrairement au format qui, lui, sera bientôt voté. La Ligue 3 se disputera en 2026-2027 avec dix-huit clubs, trois descentes, deux montées et un barragiste issu de la troisième à la sixième place. Le troisième affrontera le sixième, le quatrième défiera le cinquième, les vainqueurs de ces deux matches se rencontreraient et le gagnant bataillerait contre le seizième de Ligue 2. « Tout cela doit encore être soumis au vote de l'Assemblée Fédérale. Pour pouvoir changer en 26-27, on doit prendre ces décisions rapidement et il faudrait les acter dès juin 25, dit Keller. Ces changements visent à rendre le Championnat encore plus attrayant. Ça permettait d'intéresser plus de clubs. Il y a quasi-unanimité sur l'idée de rester à 18, et de jouer plutôt le vendredi soir. »
Deux autres options à l'étude (deux groupes de dix clubs, et poule à vingt) n'auraient pas été retenues. Concernant la diffusion du Championnat et ses éventuelles nouvelles sources de revenus, le projet est un peu plus flou. « Pour l'instant, la stratégie qu'on a eue, c'est qu'avant de penser à vendre un Championnat dont on ne parle pas suffisamment, on a essayé de se concentrer sur sa qualité. À partir de la rentrée, on attaquera le volet marketing, assure Keller. On pense qu'en étant innovants et attractifs, il peut y avoir un intérêt supérieur à ce qu'il y a aujourd'hui. On s'est mis en place pour qu'en 2026-2027 on puisse commencer dans un Championnat différent. C'est ça l'idée. » Il reste un an pour peaufiner ce sujet épineux mais au moins traité, enfin, avec intérêt.