Catastrophique, je suis pas d'accord.
Dijon a aligné 8 joueurs à vocation défensive et est venu en prendre le moins possible, voire mieux sur une erreur angevine.
Et ce projet a tenu un long moment car la défense bourguignonne bien dirigée par Ecuélé Manga qui plaçait et replaçait ses hommes, a longtemps retardé l'échéance.
Ce qui fait que le SCO a eu du mal à déployer ses ailes et à faire les différences qu'il faisait contre les deux adversaires battus à domicile.
Néanmoins la maîtrise était angevine et le milieu Capelle, Santamaria, Magani dominateur (ils jouent depuis longtemps ensemble). Derrière la défense archi-rodée protégeait bien un Butelle peu inspiré.
Nos attaquants (Melali, Pereira Lage, Alioui) étaient déchaînés habitués à jouer très vite mais la défense bourguignonne avec un peu de chance (poteau) s'en sortait bien. Un SCO toujours un peu crispé face à une défense renforcée ne trouvait pas le but qui l'aurait délivré de la peur du contre.
Le 0-0 à la mi-temps récompensait les efforts bourguignons. Car votre équipe n'est pas venue en victime expiatoire et s'est bien battue.
Maintenant une chose m'a sauté aux yeux : c'est la différence de préparation.
Le DFCO m'a paru en retard par rapport au SCO, notamment dans la condition physique mais aussi dans le collectif, les automatismes.
Le fait est que le SCO tourne avec son effectif presque complet depuis des mois bien que deux pièces maitresses manquaient hier: Reine-Adélaïde qui a brillé en préparation et dont on pensait qu'il allait rester et Fulgini (4 buts en préparation), blessé contre Arsenal et pas encore prêt pour Dijon
En face, le DFCO a été plus balbutiant. D'abord parce que le dispositif adopté, cette composition super défensive semble avoir été improvisée, mais sans doute aussi parce qu'il y a eu trop de départs et que les renforts arrivent trop tardivement pour que Jobard ait pu travailler sur un effectif stable et trouver son équipe type.
Ce qui a fait chuter Dijon. Le SCO jouait à un rythme élevé et avec des automatismes supérieurs à ceux des dijonnais mais la différence de préparation allait diminuer Dijon avec 2 blessés et quand Moulin a fait rentrer Bahoken le coaching fut gagnant. Un des novices du DFCO, pourtant pas mal jusque là, a commis l'irréparable.
La réaction dijonnaise fut très intéressante. Loin d'êtres abattus, les hommes de Jobard se sont démenés pour tenter de revenir au score et on a vu le poison Baldé, l'incisif Sammaratano, le prometteur Mavididi faire passer des sueurs froides au portier angevin. Mais quand on se découvre le risque est de se faire prendre en contre et livrer aux angevins les espaces dont ils ont manqué la plupart du match.
En conclusion je dirais s'il ne faut pas désespérer. Votre équipe n'a jamais baissé les bras, les joueurs se sont bien battus, mais elle est en retard de préparation tant dans la condition physique que dans le collectif. La trêve arrive à point pour travailler les points faibles. Un milieu à renforcer et à rendre plus complémentaire, vite trouver les défenseurs qui feront la saison et travailler sur les automatismes car ça manque parfois de cohésion et devant trouver les joueurs pour entourer un très combatif Baldé.
Il y a du pain sur la planche, Jobard devra être patient, le public aussi, mais j'ai bien aimé l'état d'esprit des joueurs dijonnais qui ont
bien mouillé le maillot. Si Jobard a les éléments pour trouve la bonne formule, le long terme peut vous éviter le pire.
Quand au SCO, dès la connaissance du calendrier, il avait décidé d'attaquer ce championnat tambour battant pour engranger le plus de points tant que certaines équipes tardaient à trouver la bonne carburation ceci afin d'arriver aux points du maintien le plus tôt possible.