[Ancien Entraineur] Pascal Dupraz

Les anciens joueurs et entraineurs du DFCO
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Mika71
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Mika71 »

baleine21 a écrit : jeu. 6 avr. 2023 20:30 Moi j’y crois. Effet psychologique et hop trois quatre victoires rapidement et hop maintien en poche. Simple et basique.
On signe où ??
Silence... On coule !!!
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anthea
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par anthea »

Si tout roule, on est sorti de la zone rouge à la 35ème journée vu les autres confrontations.
Par contre, en fin de parcours, je crains Annecy et Pau, d'où l'importance énorme de la différence de buts.
Si l'on s'en sort, Dupraz restera certainement.
Moi, j'y crois et Rodez va ouvrir le bal.

On gagne Rodez
On gagne Rouen
On gagne Bastia
On perd Sochaux
On gagne Annecy
On gagne Amiens
On gagne Nïmes
On gagne Paris
On fait un nul au Havre
Et l'on finit 16ème.

C'est pas compliqué bondiou !
Phénix
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Phénix »

Je souhaite vivement que Monsieur Dupraz réussisse dans sa mission maintien.

La descente serait très dommageable pour l'ensemble du club avec une pensée pour les employés et pour nous autres supporters.

Dijon mérite une ligue 2 et non le National sauf respect pour les clubs de ce niveau.

De toutes façons, les joueurs ont intérêt de se défoncer pour le maintien car leur avenir en dépend aussi car plus d'un risquent de se trouver au chômage la saison prochaine...
rotonde GG
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par rotonde GG »

En tout cas il va leur secouer le cul à cette bande bande de fainéant et de trop payé vu les résultats fournis .
Phénix
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Phénix »

rotonde GG a écrit : sam. 8 avr. 2023 11:03 En tout cas il va leur secouer le cul à cette bande bande de fainéant et de trop payé vu les résultats fournis .
Je valide...DAF était trop mou.
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Le Squale
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Le Squale »

Bonjour à tous.
Quelqu'un aurat-il l'article du BP de ce matin et l'interview de Pascal Dupraz, svp ?
Merci !
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Baduld
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Baduld »

Avant le fameux échange de SMS avec Olivier Delcourt, aviez-vous eu des contacts avec le DFCO ?

« C’est la première fois que j’avais le président. J’avais échangé avec Manu ( Emmanuel Desplats, le directeur général) quelques jours auparavant, mais on en était resté aux prises d’informations. Après la rencontre à Caen , on a échangé avec le président. »

Que connaissiez-vous du DFCO avant de venir ?
« Que le président ne pouvait pas me voir. Mais je ne savais pas pourquoi, du coup j’étais content de lui parler. »

Savez-vous désormais pourquoi il ne pouvait pas vous voir ?
« Oui, mais on le garde pour nous. Le foot est un milieu où les amitiés se font et se défont très vite. Comme ce sont souvent des amitiés de circonstances, il n’y a pas de profondeur dans les sentiments. C’est aussi corrélé avec les résultats. Quand vous en avez, vous êtes très amis avec vos dirigeants. Quand il y en a moins, vous l’êtes moins. Quand il s’agit de changer d’entraîneur, on se renseigne sur le marché, on appelle ses alter ego. Me concernant, M. Delcourt est resté sur ce que lui avait dit l’un des actionnaires de l’ETG. Du coup, je lui ai dit le reste quand on s’est rencontré. Depuis que je suis tout petit, je ne me fie pas à ce qu’on me dit pour juger les gens. »

Vous avez mis les choses à plat…
« J’ai l’impression qu’on est fait du même bois, quand il a quelque chose à dire, il n’envoie pas son cousin. Il me semble profondément humain, ce qui dénote dans notre métier. »

Pascal Dupraz (à d.) et son président au DFCO, Olivier Delcourt (à d.). Photo LBP/Mayline LINARD

Dans quel état étaient les troupes ?
« C’est difficile à décrire. Ceux qui ont le plus le sens des responsabilités ont été impactés par le départ de leur coach , ils savent qu’ils y sont pour beaucoup. Quand on a tout exploré, on n’a parfois plus de ressort, il arrive donc de se séparer des coaches. C’est moins coûteux en tout cas. »

Que connaissiez-vous de l’effectif ?
« Je suis passionné de foot, je connaissais quelques joueurs. Comme Jessy Pi , que j’ai dirigé. Je me suis intéressé à la carrière de Daniel Congré , qui est passé par Toulouse. Le parcours de Mickaël Le Bihan m’a interpellé, il a souvent été blessé, il pétait le feu à Nice. Le gardien ( Baptiste Reynet ) m’a souvent inspiré. Je trouvais que ce garçon alternait le bon et le moins bon. Je suis sûr qu’il ne sera que bon désormais. »

Qu’avez-vous changé à Dijon ?
« J’ai déjà amené trois adjoints. Stéphane Bernard est avec moi depuis 25 ans, même si on a parfois pris le large, c’est une histoire d’amour. J’ai découvert Baptiste ( Hamid, préparateur phyisique ) et Dédé ( André Biancarelli, entraîneur des gardiens ) à Toulouse, vu que j’étais arrivé seul. Baptiste, je le considère comme mon fils et Dédé est le frère que je n’ai pas eu. Il est dans sa Corse et je suis dans ma Savoie, on cultive notre différence. »

Comment tout cela s’est-il traduit dans le fonctionnement ?
« Notre bureau n’est jamais fermé. Nous arrivons chez les autres, donc on se comporte bien, on respecte tout le monde, on travaille en collaboration. J’ai foi en l’être humain, j’aime les gens. Je ne sais pas faire tout seul, on voit mieux avec dix paires d’yeux. Je suis un généraliste, eux sont des spécialistes, ils sont donc meilleurs que moi. »

Pascal Dupraz est notamment venu accompagné de son adjoint, Stéphane Bernard. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Dans le jeu, qu’avez-vous fait évoluer ?
« Les méthodologies d’entraînement. On n’a pas de temps mort, on minute, on séquence, on calibre, on se sert des datas, les séances sont courtes, mais extrêmement intensives. On corrige en faisant dérouler les séances. C’est une opération spécifique, ce n’est pas le même projet que quand on a trois ans devant soi. Mais, attention, on ne bâcle pas, contrairement à ce que l’on dit. Les consultants ne font rien, ils ne regardent pas les matches, ils ne savent pas de quoi ils parlent. Je ne parle pas des olibrius qui sévissent sur certaines radios, ce sont des “gesticulateurs”. Ils n’ont jamais vu une de mes séances d’entraînement, ils attendent que des joueurs disent des choses désobligeantes sur moi. Apparemment, je ne sais que dire “allez les gars”, il suffit que je promène ma ganache, ce qui transforme le tout. »

Avez-vous le sentiment que votre équipe est transfigurée ?
« Psychologiquement déjà, ils ont le capot ouvert, le torse bombé, ils sont moins voûtés. C’est bien, ils sont désinhibés. Quel outil doit-on mettre en place pour qu’ils aient confiance ? C’est une recherche, un état d’esprit. Si seuls 10 % écoutent ce que je dis, les autres peuvent s’agréger. Quand on se comporte bien dans la vie, on est débarrassé de complexes, de retenue et de remords. Ce sont les préceptes que ma mère m’a enseignés. Mercredi, on a aussi fait un petit barbecue avec les familles, on a passé un bon moment après l’entraînement. Je ne cesse de leur dire qu’il y a des salariés qui ne doivent pas perdre leur emploi. C’est très difficile d’être footballeur professionnel, même s’ils ne sont pas si sots, ils s’égarent peut-être parfois. Quand certains clubs se plaignent de voir l’institution bafouée, c’est de leur faute. »

Pascal Dupraz et le DFCO se sont notamment imposés à Sochaux lundi dernier (0-2). Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Votre bilan comptable est bon (8 points sur 12)…
« Le match que l’on mérite le moins de gagner est le premier ( contre Rodez, 1-0 ). Si on n’a pas gagné les deux suivants, il y a des explications. À Quevilly(2-2) , on a joué qu’une mi-temps. Contre Bastia(1-1) , on a encaissé un but sur leur situation la moins dangereuse. »

Le voyage à Annecy est-il capital ?
« À la rue, on était à la rue : neuf matches, sept points à rattraper ! Je suis un tantinet vaniteux, j’ai déjà fait dix points en dix matches. C’est périlleux, mais on s’est rendu compte que c’était possible. Mais ce n’est pas fait. Il ne faut rien changer, mais tout améliorer, sans cesse. Il faut qu’on prenne soin de notre groupe, qu’on améliore les connexions entre nous. Quand on quitte le vestiaire, c’est propre, on veut montrer que l’on est des hommes avec des têtes bien faites. Quand on quitte les hôtels, je demande si la délégation s’est bien comportée. »

Pascal Dupraz nous a reçus au centre d'entraînement du DFCO cette semaine. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Humainement, votre groupe est bon…
« Ils ont aussi la fraîcheur de leur âge, c’est important qu’ils vivent. Il y a un endroit sanctuarisé, c’est le terrain. Il y a un modus operandi à suivre. Je leur dis de me faire confiance, j’ai déjà disputé ce type de match, j’en ai déjà perdu. Sur le terrain, on arrête de parler et de rigoler. On travaille. »

Si vous maintenez le DFCO, quel sera votre souhait pour l’avenir ?
« Mon premier souhait est de rendre les voitures propres avec le plein, sans rayures, que tout ce que je dois à l’hôtel soit payé. Avec le maintien du DFCO et serrer la paluche du président. Ensuite, je rentre, je dois me faire opérer des deux hanches. Je suis un itinérant du spectacle. »

Que pensez-vous de votre étiquette de pompier de service ?
« C’est mieux que pyromane. Pompier, c’est un beau métier. On oublie que mon temps long, c’est vingt ans à l’ETG, avec des résultats miraculeux, à s’entraîner sur un terrain stabilisé jusqu’en National, devoir même le partager avec les autres catégories, conduire le minibus, aller voir les politiques frileux de ma belle Savoie, qui volent au secours des victoires. J’ai la chance d’avoir un cerveau, j’ai fait des études, j’ai bossé vingt ans aux Nations Unies à Genève en même temps que je m’occupais de mon petit club. J’ai envie de transmettre des émotions, d’être compréhensible pour le supporter lambda, plutôt que de raconter des conneries ou d’intellectualiser notre métier comme les toubibs. Le foot est un sport de base, qui est compris au bout d’un seul match, hormis peut-être la règle du hors-jeu (rires). Demain, je peux aller entraîner des gamins, je n’en ai rien à cirer de la notoriété, même si certains considèrent que j’ai le cigare. »

Que faisiez-vous aux Nations Unies ?
« J’étais responsable des achats, haut-commissaire pour les réfugiés. J’ai commencé, je changeais les ampoules et les cuvettes des chiottes. Ça m’a permis de m’ouvrir, de parfaire mes connaissances, je me suis ouvert au monde, j’ai vu des gens fabuleux. Ensuite, on appréhende le monde du foot de manière différente. »


Pascal Dupraz a notamment travaillé à l'ONU. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Estimez-vous être théâtral ?
« Non, je suis passionné. Si je l’étais, je n’aurais pas eu certaines attitudes, je n’aurais pas provoqué certaines scènes. J’ai la chance de vivre des émotions incroyables par le biais du foot. J’ai arrêté ma carrière à 30 ans alors que je pouvais aller chez des clubs professionnels. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu mes parents vieillir, je me suis dit qu’il fallait que je rentre, je suis parti de chez moi à 14 ans. Je ne m’imaginais pas du tout être entraîneur de foot, mais plutôt dans les affaires avec mon père. En 1991, le FC Gaillard était le 12e club du département avant de monter en Ligue 1, 17 ans après. On a fait monter 35 000 Savoyards au Stade de France ( finale de Coupe de France 2013 ), tous vêtus de rose. »

Le monde du foot est-il violent avec ses acteurs ?
« Il y a une bande de trous du cul. En d’autres temps, ça se serait réglé différemment avec certains, car ils attaquent. Ce n’est pas bien. Derrière les hommes, il y a des familles et des amis, qui vous voient dépeints un soir dans une émission de demeurés mentaux. Ces mecs sont capables de vous dire qu’ils pourraient être directeurs sportifs du PSG. »


Pascal Dupraz est équipé d'un défribilateur. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Vous appréciez tout de même figurer dans les médias…
« Quand je suis avec des personnes qui maîtrisent les règles de bienséance. Par exemple, l’émission que je fais sur RMC avec les Grandes Gueules du Sport , qui est savoureuse. Le présentateur est excellent, il vous met à l’aise. Ce n’est jamais à défoncer les gens, les acteurs, mais de débattre du sport en étant correct. »

Avez-vous appris à prendre soin de votre santé ?
« Le foot me préserve, j’ai une santé fragile. Je ne suis pas sot au point de continuer s’il y avait un risque. Malheureusement, c’est la génétique, je vis avec seulement 70 % de la fonction cardiaque et j’en puise une force incroyable. J’ai cette chance de vivre avec un défibrillateur, pour moi tout seul. Je suis verni, je suis né dans un pot de miel. »


Le bien public
Supporteur inconditionnel du DFCO pour le meilleur et pour le pire :ghee: .
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bartatac
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par bartatac »

Très belle itw.

Bon par contre, c'est très clair, il ne restera pas à Dijon, il l'a dit.

J'espère qu'il va sauver le club
fabius
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par fabius »

Franchement, à vue de nez, qu'il nous sauve et qu'il parte, c'est l'idéal.
Ca s'essouffle toujours assez vite, Dupraz, mais pour une opération commando, c'est très bien.
Likoma
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Likoma »

Baduld a écrit : sam. 6 mai 2023 11:22 Avant le fameux échange de SMS avec Olivier Delcourt, aviez-vous eu des contacts avec le DFCO ?

« C’est la première fois que j’avais le président. J’avais échangé avec Manu ( Emmanuel Desplats, le directeur général) quelques jours auparavant, mais on en était resté aux prises d’informations. Après la rencontre à Caen , on a échangé avec le président. »

Que connaissiez-vous du DFCO avant de venir ?
« Que le président ne pouvait pas me voir. Mais je ne savais pas pourquoi, du coup j’étais content de lui parler. »

Savez-vous désormais pourquoi il ne pouvait pas vous voir ?
« Oui, mais on le garde pour nous. Le foot est un milieu où les amitiés se font et se défont très vite. Comme ce sont souvent des amitiés de circonstances, il n’y a pas de profondeur dans les sentiments. C’est aussi corrélé avec les résultats. Quand vous en avez, vous êtes très amis avec vos dirigeants. Quand il y en a moins, vous l’êtes moins. Quand il s’agit de changer d’entraîneur, on se renseigne sur le marché, on appelle ses alter ego. Me concernant, M. Delcourt est resté sur ce que lui avait dit l’un des actionnaires de l’ETG. Du coup, je lui ai dit le reste quand on s’est rencontré. Depuis que je suis tout petit, je ne me fie pas à ce qu’on me dit pour juger les gens. »

Vous avez mis les choses à plat…
« J’ai l’impression qu’on est fait du même bois, quand il a quelque chose à dire, il n’envoie pas son cousin. Il me semble profondément humain, ce qui dénote dans notre métier. »

Pascal Dupraz (à d.) et son président au DFCO, Olivier Delcourt (à d.). Photo LBP/Mayline LINARD

Dans quel état étaient les troupes ?
« C’est difficile à décrire. Ceux qui ont le plus le sens des responsabilités ont été impactés par le départ de leur coach , ils savent qu’ils y sont pour beaucoup. Quand on a tout exploré, on n’a parfois plus de ressort, il arrive donc de se séparer des coaches. C’est moins coûteux en tout cas. »

Que connaissiez-vous de l’effectif ?
« Je suis passionné de foot, je connaissais quelques joueurs. Comme Jessy Pi , que j’ai dirigé. Je me suis intéressé à la carrière de Daniel Congré , qui est passé par Toulouse. Le parcours de Mickaël Le Bihan m’a interpellé, il a souvent été blessé, il pétait le feu à Nice. Le gardien ( Baptiste Reynet ) m’a souvent inspiré. Je trouvais que ce garçon alternait le bon et le moins bon. Je suis sûr qu’il ne sera que bon désormais. »

Qu’avez-vous changé à Dijon ?
« J’ai déjà amené trois adjoints. Stéphane Bernard est avec moi depuis 25 ans, même si on a parfois pris le large, c’est une histoire d’amour. J’ai découvert Baptiste ( Hamid, préparateur phyisique ) et Dédé ( André Biancarelli, entraîneur des gardiens ) à Toulouse, vu que j’étais arrivé seul. Baptiste, je le considère comme mon fils et Dédé est le frère que je n’ai pas eu. Il est dans sa Corse et je suis dans ma Savoie, on cultive notre différence. »

Comment tout cela s’est-il traduit dans le fonctionnement ?
« Notre bureau n’est jamais fermé. Nous arrivons chez les autres, donc on se comporte bien, on respecte tout le monde, on travaille en collaboration. J’ai foi en l’être humain, j’aime les gens. Je ne sais pas faire tout seul, on voit mieux avec dix paires d’yeux. Je suis un généraliste, eux sont des spécialistes, ils sont donc meilleurs que moi. »

Pascal Dupraz est notamment venu accompagné de son adjoint, Stéphane Bernard. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Dans le jeu, qu’avez-vous fait évoluer ?
« Les méthodologies d’entraînement. On n’a pas de temps mort, on minute, on séquence, on calibre, on se sert des datas, les séances sont courtes, mais extrêmement intensives. On corrige en faisant dérouler les séances. C’est une opération spécifique, ce n’est pas le même projet que quand on a trois ans devant soi. Mais, attention, on ne bâcle pas, contrairement à ce que l’on dit. Les consultants ne font rien, ils ne regardent pas les matches, ils ne savent pas de quoi ils parlent. Je ne parle pas des olibrius qui sévissent sur certaines radios, ce sont des “gesticulateurs”. Ils n’ont jamais vu une de mes séances d’entraînement, ils attendent que des joueurs disent des choses désobligeantes sur moi. Apparemment, je ne sais que dire “allez les gars”, il suffit que je promène ma ganache, ce qui transforme le tout. »

Avez-vous le sentiment que votre équipe est transfigurée ?
« Psychologiquement déjà, ils ont le capot ouvert, le torse bombé, ils sont moins voûtés. C’est bien, ils sont désinhibés. Quel outil doit-on mettre en place pour qu’ils aient confiance ? C’est une recherche, un état d’esprit. Si seuls 10 % écoutent ce que je dis, les autres peuvent s’agréger. Quand on se comporte bien dans la vie, on est débarrassé de complexes, de retenue et de remords. Ce sont les préceptes que ma mère m’a enseignés. Mercredi, on a aussi fait un petit barbecue avec les familles, on a passé un bon moment après l’entraînement. Je ne cesse de leur dire qu’il y a des salariés qui ne doivent pas perdre leur emploi. C’est très difficile d’être footballeur professionnel, même s’ils ne sont pas si sots, ils s’égarent peut-être parfois. Quand certains clubs se plaignent de voir l’institution bafouée, c’est de leur faute. »

Pascal Dupraz et le DFCO se sont notamment imposés à Sochaux lundi dernier (0-2). Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Votre bilan comptable est bon (8 points sur 12)…
« Le match que l’on mérite le moins de gagner est le premier ( contre Rodez, 1-0 ). Si on n’a pas gagné les deux suivants, il y a des explications. À Quevilly(2-2) , on a joué qu’une mi-temps. Contre Bastia(1-1) , on a encaissé un but sur leur situation la moins dangereuse. »

Le voyage à Annecy est-il capital ?
« À la rue, on était à la rue : neuf matches, sept points à rattraper ! Je suis un tantinet vaniteux, j’ai déjà fait dix points en dix matches. C’est périlleux, mais on s’est rendu compte que c’était possible. Mais ce n’est pas fait. Il ne faut rien changer, mais tout améliorer, sans cesse. Il faut qu’on prenne soin de notre groupe, qu’on améliore les connexions entre nous. Quand on quitte le vestiaire, c’est propre, on veut montrer que l’on est des hommes avec des têtes bien faites. Quand on quitte les hôtels, je demande si la délégation s’est bien comportée. »

Pascal Dupraz nous a reçus au centre d'entraînement du DFCO cette semaine. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Humainement, votre groupe est bon…
« Ils ont aussi la fraîcheur de leur âge, c’est important qu’ils vivent. Il y a un endroit sanctuarisé, c’est le terrain. Il y a un modus operandi à suivre. Je leur dis de me faire confiance, j’ai déjà disputé ce type de match, j’en ai déjà perdu. Sur le terrain, on arrête de parler et de rigoler. On travaille. »

Si vous maintenez le DFCO, quel sera votre souhait pour l’avenir ?
« Mon premier souhait est de rendre les voitures propres avec le plein, sans rayures, que tout ce que je dois à l’hôtel soit payé. Avec le maintien du DFCO et serrer la paluche du président. Ensuite, je rentre, je dois me faire opérer des deux hanches. Je suis un itinérant du spectacle. »

Que pensez-vous de votre étiquette de pompier de service ?
« C’est mieux que pyromane. Pompier, c’est un beau métier. On oublie que mon temps long, c’est vingt ans à l’ETG, avec des résultats miraculeux, à s’entraîner sur un terrain stabilisé jusqu’en National, devoir même le partager avec les autres catégories, conduire le minibus, aller voir les politiques frileux de ma belle Savoie, qui volent au secours des victoires. J’ai la chance d’avoir un cerveau, j’ai fait des études, j’ai bossé vingt ans aux Nations Unies à Genève en même temps que je m’occupais de mon petit club. J’ai envie de transmettre des émotions, d’être compréhensible pour le supporter lambda, plutôt que de raconter des conneries ou d’intellectualiser notre métier comme les toubibs. Le foot est un sport de base, qui est compris au bout d’un seul match, hormis peut-être la règle du hors-jeu (rires). Demain, je peux aller entraîner des gamins, je n’en ai rien à cirer de la notoriété, même si certains considèrent que j’ai le cigare. »

Que faisiez-vous aux Nations Unies ?
« J’étais responsable des achats, haut-commissaire pour les réfugiés. J’ai commencé, je changeais les ampoules et les cuvettes des chiottes. Ça m’a permis de m’ouvrir, de parfaire mes connaissances, je me suis ouvert au monde, j’ai vu des gens fabuleux. Ensuite, on appréhende le monde du foot de manière différente. »


Pascal Dupraz a notamment travaillé à l'ONU. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Estimez-vous être théâtral ?
« Non, je suis passionné. Si je l’étais, je n’aurais pas eu certaines attitudes, je n’aurais pas provoqué certaines scènes. J’ai la chance de vivre des émotions incroyables par le biais du foot. J’ai arrêté ma carrière à 30 ans alors que je pouvais aller chez des clubs professionnels. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu mes parents vieillir, je me suis dit qu’il fallait que je rentre, je suis parti de chez moi à 14 ans. Je ne m’imaginais pas du tout être entraîneur de foot, mais plutôt dans les affaires avec mon père. En 1991, le FC Gaillard était le 12e club du département avant de monter en Ligue 1, 17 ans après. On a fait monter 35 000 Savoyards au Stade de France ( finale de Coupe de France 2013 ), tous vêtus de rose. »

Le monde du foot est-il violent avec ses acteurs ?
« Il y a une bande de trous du cul. En d’autres temps, ça se serait réglé différemment avec certains, car ils attaquent. Ce n’est pas bien. Derrière les hommes, il y a des familles et des amis, qui vous voient dépeints un soir dans une émission de demeurés mentaux. Ces mecs sont capables de vous dire qu’ils pourraient être directeurs sportifs du PSG. »


Pascal Dupraz est équipé d'un défribilateur. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI

Vous appréciez tout de même figurer dans les médias…
« Quand je suis avec des personnes qui maîtrisent les règles de bienséance. Par exemple, l’émission que je fais sur RMC avec les Grandes Gueules du Sport , qui est savoureuse. Le présentateur est excellent, il vous met à l’aise. Ce n’est jamais à défoncer les gens, les acteurs, mais de débattre du sport en étant correct. »

Avez-vous appris à prendre soin de votre santé ?
« Le foot me préserve, j’ai une santé fragile. Je ne suis pas sot au point de continuer s’il y avait un risque. Malheureusement, c’est la génétique, je vis avec seulement 70 % de la fonction cardiaque et j’en puise une force incroyable. J’ai cette chance de vivre avec un défibrillateur, pour moi tout seul. Je suis verni, je suis né dans un pot de miel. »


Le bien public
si jamais il sauve le DFCO de la relégation avec certitudes certaines personnes posées et axées sur le dénigrement mangeront leurs chapeaux et pour lui ce sera un pied de nez à tous ceux qui le voyait échoué !

même si il a échec , il aura su remobiliser un groupe qui était éteint et redonner l'espoir aux supporters attristés par la dynamique nébuleuse jusqu'à son arrivée !
fabius
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par fabius »

Je suis loin d'avoir été fan de Dupraz. Je ne l'ai jamais aimé, le personnage a plutôt tendance à m'agacer.
Mais il faut reconnaitre que, en 4 matchs : je revois une équipe qui joue, dans un style plus direct. Mais je me fais nettement moins chier qu'avant, et ce que je vois, en terme de spectacle et de jeu, vaut largement ce qu'on voyait sous Garande par exemple, Au stade, j'ai pris mon pied contre Bastia, j'ai poussé l'équipe, j'ai vu de l'intensité, des frappes, des occasions. Il a redressé l'équipe. Je ne sais pas si on va se maintenir, mais en tous cas, ça parait possible, et il nous fallait un gars comme lui. T'as des mecs qui revivent complètement avec lui comme coach, tout de même dans l'effectif.
Résultats, je ne dirai plus de mal de lui :mrgreen:
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Le Squale
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Le Squale »

Baduld a écrit : sam. 6 mai 2023 11:22 Avant le fameux échange de SMS avec Olivier Delcourt, aviez-vous eu des contacts avec le DFCO ?

Merci :super: :super: :super:
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Le Squale
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Le Squale »

Pour moi un coach, c'est une personnalité, un leader, un gourou, un totem !!!
Certains le sont: Garcia, ODO, Kambouaré, Garande, Dupraz, d'autres NON.
Et même quand ca ne marche plus (ODO) ils restent des mentors !
Ce qui est terrible pour nous c'est que DAF nous enfonçait et que la direction ne voulait rien y entendre. Dommage. Delcourt devait agir plus tôt.
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pandora
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par pandora »

Avec cet effectif il faut des mecs "à poigne" avec du charisme et qui ne les lâche pas d'une semelle garande et dupraz sont de ce bois la, linares et Daf non... le club a tendance à s'embourgeoiser et ronronner quand il n'y a pas un compétiteur pour montrer la voie
courage ! détermination ! ambition ! allez Dijon !!! Image
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Le Squale
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Re: [ENTRAINEUR] Arrivée de Pascal Dupraz

Message par Le Squale »

pandora a écrit : sam. 6 mai 2023 18:51 Avec cet effectif il faut des mecs "à poigne" avec du charisme et qui ne les lâche pas d'une semelle garande et dupraz sont de ce bois la, linares et Daf non... le club a tendance à s'embourgeoiser et ronronner quand il n'y a pas un compétiteur pour montrer la voie
Complètement d'accord !
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