Président, la crise sanitaire a de multiples conséquences dont une financière. Vous conforte-t-elle dans votre gestion en “bon père de famille” du club ?
« Ça ne me réconforte pas, ça me conforte dans ma position qui a toujours été de rester raisonnable et de ne pas dépenser l’argent que l’on n’a pas. La prudence ne veut pas dire ne rien faire, mais on fait en fonction de nos moyens. »
Sportivement, le marché des transferts est de fait bizarre. Tout semble figé. Qu’en est-il exactement ?
« Ça ne bouge pas beaucoup effectivement. Chez nous, ça a bougé un peu avec un départ ( Nayef Aguerd ) et deux arrivées ( Pape Cheikh Diop, Alex Dobre ). On est en attente de deux, trois joueurs. Le mercato du DFCO n’est pas terminé ! Le club grandit, chaque chose en son temps. Aguerd vient de signer à Rennes, c’est l’unique départ important. Cadiz n’a pas été reconduit et Mavididi nous a fait une… Mavididi ! Sinon, le reste de l’effectif n’a pas bougé contrairement à la saison passée où nous nous étions retrouvés avec cinq, six, sept recrues au dernier moment. »
Des supporters critiquent votre politique jugée frileuse. Que leur répondez-vous ?
« Je ne leur réponds pas ! Ce qui est vital est que Dijon n’a pas de soucis financiers. Les gens ne se rendent pas compte, mais le fait d’être assuré d’avoir sa paie à la fin du mois pour l’ensemble des salariés du club, c’est primordial. Il y a des gros, et de très gros clubs, où c’est beaucoup plus compliqué. Le DFCO a obtenu le prêt garanti par l’état ( PGE ), ce n’est pas le cas de tous en Ligue 1. C’est un signe de bonne gestion. Il faut continuer et ne pas faire n’importe quoi. »
Côté effectif donc, y aura-t-il d’autres départs ?
« Il n’y a rien de prévu pour l’instant. Chouiar ? Sûrement pas. Il est chez nous. Ni Chouiar, ni Gomis ou les autres noms du groupe. Il y a juste Alphonse et Runarsson. Comme il a déjà été dit pour eux, ça n’a pas changé, encore faut-il trouver un terrain d’entente entre toutes les parties et à ce moment-là, on verra. »
Avez-vous une deadline pour les arrivées ?
« On est déjà en attente d’un joueur qui vient d’Amérique du Sud ( Anibal Chala ). Il faut juste le temps que les formalités se fassent. Après, on ne va pas se précipiter, on a ce qu’il faut. Malheureusement, on a des blessés. Avant dimanche ? Je ne sais pas, mais l’effectif qui sera retenu pour ce match est celui qui est présent. Aucun nouveau joueur ne débutera face à Angers. Il y a une période d’adaptation. La date limite officielle du mercato est fixée au 5 octobre. J’aimerais bien que tout soit finalisé d’ici 15 jours. »
Comment envisagez-vous cette nouvelle saison ?
« On est dans la continuité. On est un jeune club, on va attaquer notre cinquième saison en L1. Tous les ans, il faut confirmer. À nous de nous maintenir le plus tôt et le mieux possible en étant toujours au-dessus de la 18e place. On voit que s’il y a un coup d’arrêt, il peut y avoir des conséquences très importantes. Je suis avec mes joueurs, je ne suis pas sur le terrain - et heureusement pour eux - mais on est tous ensemble. C’est comme cela que l’on arrive à faire de belles choses. J’ai toute confiance. »
Un petit mot sur votre coach, Stéphane Jobard.
« Je le sens à l’aise avec son staff, c’est crucial. Il n’était pas arrivé mal à l’aise, il connaissait la maison. Mais ce n’est pas facile d’être nommé directement en Ligue 1. Ça a été une marque de confiance de ma part, car je ne sais pas si beaucoup d’autres techniciens ont été dans ce cas. Il a su me rendre cette confiance et ce même dans l’adversité. Beaucoup de gens voient beaucoup de choses. En France, on adore critiquer. Les médias adorent dire que Dijon va descendre. Tant mieux, qu’ils continuent puisqu’à chaque fois, on est encore là. »
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