ToTo a écrit : ↑dim. 5 févr. 2023 20:14
Battu par Niort, le DFCO fonce droit dans le mur.
Incapable de prendre le moindre point dans cette semaine à trois matches, où il affrontait deux concurrents directs, le DFCO continue de sombrer et coule vers le National. Les Dijonnais n’ont plus le choix que de se réveiller, alors que le déplacement à Saint-Etienne et la réception de Metz se profilent.
Rodolphe DAVID - Hier à 19:13
Abattus après la défaite concédée contre Niort (0-1), vendredi soir, Mickaël Le Bihan et les Dijonnais s’enfoncent dans la crise. Le DFCO est relégable et peut craindre, plus que jamais, une descente au troisième échelon national. Deux ans après avoir quitté la Ligue 1.
« On a une semaine à trois matches, on va tout faire pour prendre six points. »
Tels étaient les mots d’Omar Daf avant le déplacement à Laval, en début de semaine. Quatre jours plus tard, après une prestation affligeante en Mayenne (1-0) et une réception manquée de Niort (0-1), le bilan comptable est nul.
À l’issue de la défaite contre Niort, bon dernier avant la rencontre, les Côte-d’Oriens se sont félicités de l’envie affichée. « Au niveau des intentions, les garçons ont montré autre chose », estimait Omar Daf. Comme pour se rassurer après une prestation, indépendamment des réactions des acteurs de la partie, une nouvelle fois indigeste. Dans le même temps, en zone mixte, les joueurs niortais louaient, eux aussi, leur état d’esprit.
Mickaël Le Bihan, attaquant du DFCO, un des seuls à se démener.
En suivant le match au stade, en le regardant à nouveau samedi matin, difficile de donner tort aux Niortais. Oui, certains joueurs du DFCO ont “mouillé le maillot”. À l’image de Le Bihan et Pi, qui ont multiplié les efforts et font partie des joueurs touchés par la situation du club. Mais non, toute l’équipe ne s’est pas dépouillée.
Trop de solistes composent ce groupe. Des joueurs qui ne sont là que pour (essayer) de se mettre en lumière. Ceux qui prennent le ballon, tentent d’éliminer trois joueurs adverses sans lever la tête, et ne créent aucun danger car ils n’ont pas - contrairement à ce qu’ils en pensent - le talent nécessaire. Et qui finissent par sortir sous les sifflets, se permettant même de chambrer le public.
« C’est la merde »
Les sempiternelles phrases à base de « on ne va pas lâcher », « il faut continuer à travailler » sont de mise depuis trop longtemps. Et ne semblent pas traduire les ambitions de tout un chacun dans cet effectif. « Il va falloir avoir des coups de gueule et se dire les choses. Elles ont été dites cette semaine, apparemment cela ne passe pas encore, donc lundi on va se charger de cela et on va montrer un autre visage à Saint-Etienne », promet Mickaël Le Bihan.
C’est, là aussi, que le staff du DFCO et ses dirigeants sont attendus. Faire comprendre aux joueurs que leur salaire n’est pas un dû. Comment pourrait-il en être autrement, au regard de la gestion des cas Yassine Benzia et Moussa Konaté ? Le premier « n’avait pas envie de jouer en Ligue 2 » selon son président, alors le club l’a fait s’entraîner avec la réserve tout en lui laissant jouir de ses week-ends.
Le second est revenu cet été, plusieurs semaines après la date à laquelle il était attendu. Sans qu’il ne soit inquiété par une quelconque procédure de licenciement pour faute grave. Comble de l’absurde, pour son premier entraînement, il était venu sans crampons… Preuve de l’implication du bonhomme, et du respect qu’il témoignait à tout un club qui menace aujourd’hui de s’effondrer. « On est dans une situation de merde, c’est la merde là. La descente de Ligue 2 à National serait catastrophique. Je parle pour le club, pour les salariés, parce qu’il y a des gens derrière qui travaillent pour nous. On se doit d’avoir la dalle pour eux », rappelle Jessy Pi. « Il faut s’en rendre compte et arrêter d’être égoïste. On doit tout simplement sauver le club et il y a urgence », pointe Mickaël Le Bihan.
À l’heure d’aller jouer à Saint-Etienne samedi prochain (15 heures), puis de recevoir Metz (le 18 février), tous devraient en prendre conscience.
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