Re: [PRÊTÉ] Saturnin Allagbé au Valenciennes FC (L2)
Publié : lun. 10 janv. 2022 19:58
De retour chez nous pour remplacer Anthony Raccioppi qui part.
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Force à lui "Le Chat" rebondira toujours sur ses pattes , une belle personne attachante, humble qui aurait mérité d'avoir sa chance , certain qu'il fera le bonheur d'un club de Ligue 2 !Baduld a écrit : ↑ven. 10 mai 2024 10:58 Je me permets de partager l'interview d'Allagbé par le BP...
Je suis triste pour lui
Saturnin Allagbé (DFCO) : « Je n’en pouvais plus »
Arrivé au DFCO en octobre 2020, Saturnin Allagbé n’aura joué que 20 matches avec le club dijonnais, vivant aussi une parenthèse à Valenciennes de quelques mois. Le Béninois de 30 ans a vécu une aventure très difficile en Côte-d’Or. Entretien.
Propos recueillis par Louis Quesnot - Aujourd'hui à 07:05 - Temps de lecture : 5 min
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Saturnin Allagbé a vécu quatre saisons très délicates à Dijon. Photo Emma Buoncristiani
Saturnin Allagbé a vécu quatre saisons très délicates à Dijon. Photo Emma Buoncristiani
DIJON FCO - FC MARTIGUES
21 heures, Gaston-Gérard
Votre aventure avec Dijon va s’arrêter en juin. Comment l’appréhendez-vous ?
« Je suis un peu triste, dans la mesure où je n’ai pas pu faire ce que j’avais à faire ici. J’étais venu pour jouer. »
Vos quatre saisons à Dijon auront été compliquées…
« Ça a été très compliqué. Quand je suis arrivé , je sortais d’une bonne saison avec Niort. Le challenge de Dijon, de jouer en Ligue 1, était une progression. Je n’ai pas eu l’opportunité d’être dans la continuité. Quand je suis arrivé, l’équipe était sur cinq défaites d’affilée. Deux jours après ma signature, j’ai joué à Bordeaux , où ça ne s’est pas bien passé. Il me fallait un temps d’adaptation que je n’ai pas eu. Je n’ai eu que quatre matches en Ligue 1, contre Bordeaux (3-0), Rennes (1-1), Paris (4-0) et Lorient (0-0). Contre Rennes et Lorient, tout s’est bien passé. Après, on m’a signifié que l’on ne pouvait pas me faire confiance et que l’on ne pourrait pas continuer. Je me suis caché derrière le travail. »
Pas de regret
Regrettez-vous d’avoir quitté Niort pour le DFCO ?
« Non. J’ai fait un choix et je l’assume. Mon seul regret est de ne pas avoir pu montrer ce dont je suis capable. »
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Saturnin Allagbé, ici au Parc des Princes contre le PSG, lorsque le DFCO évoluait en Ligue 1. Photo Vincent Poyer
Saturnin Allagbé, ici au Parc des Princes contre le PSG, lorsque le DFCO évoluait en Ligue 1. Photo Vincent Poyer
Succéder à Alfred Gomis était-il difficile ?
« Sincèrement, non. Si on m’avait laissé le temps, j’aurais pu montrer que le club n’avait pas fait le mauvais choix en me prenant. Après moi, les autres ont eu le temps de s’adapter et de s’exprimer. La succession de Gomis n’était pas un poids, je sais résister à la pression. »
Manque d'explications
Avez-vous eu des explications quant à vos mises à l’écart ?
« Je n’ai eu aucune explication. Quand Stéphane Jobard a été viré, j’ai été convoqué dans le bureau de David Linarès, en compagnie de Grégory Coupet et Anthony Racioppi. Coupet m’a fait comprendre qu’il n’avait rien contre moi, mais qu’il connaissait Racioppi depuis Lyon et qu’il allait désormais jouer. À la fin de la saison, quand tout était joué, où les joueurs faisaient ce qu’il voulait, on m’a dit de terminer la saison. J’ai joué les huit derniers matches et on ne m’a pas donné d’explications. »
Même avant le début de saison de Ligue 2 en 2021 ?
« Le président m’a reçu avec David Linarès. On m’a dit que l’on comptait sur moi en Ligue 2, dans une division que je maîtrise. Je pensais avoir la possibilité de m’exprimer. Quand je suis revenu de sélection à la reprise, on m’a fait comprendre que le président avait souhaité qu’une personne ( Baptiste Reynet ) revienne. Je bossais bien avec Greg Coupet, mais j’aurais aimé que l’on m’explique un peu. J’ai demandé à partir et je suis allé à Valenciennes, où ça a été compliqué et le prêt a été cassé. »
Difficile en National
Notamment car Anthony Racioppi est parti en Suisse…
« Le président m’a fait revenir et on a fini la saison comme ça. Quand Omar Daf est arrivé, on a bien échangé, j’ai beaucoup joué pendant les matches amicaux. Dans la saison, j’ai joué deux matches, mais je me suis blessé à la tête à Caen. Ma situation n’a pas changé en National. Le coach m’a signifié qu’il voulait avoir son gardien pendant les trêves internationales. Mais on a vu ce qu’il s’est passé derrière avec Robin (Risser) … »
Comment avez-vous encaissé le fait d’être doublure en National ?
« C’est l’année la plus difficile pour moi. Je m’attendais à jouer. En National, le coach a même fait le choix de ne pas mettre de gardien sur la feuille de match car il préfère avoir cinq joueurs de champ. Je n’ai jamais lâché, je travaille tous les jours comme si j’allais jouer le week-end, je veux mettre Robin dans les meilleures conditions. Je voulais garder cet état d’esprit de groupe, de ne pas regarder que ma personne. »
Saturnin Allagbé. Photo Emma Buoncristiani
Saturnin Allagbé. Photo Emma Buoncristiani
Auriez-vous eu la possibilité de quitter le club plus tôt ?
« J’ai eu des possibilités, mais les clubs ne venaient que pour se renseigner. Ce n’était pas très clair. Quand on reste deux ans et demi sans beaucoup jouer… J’ai eu la chance de jouer en équipe nationale, ce qui me permettait de rester en jambes. »
Heureux en sélection
La sélection du Bénin est votre bouffée d’oxygène…
« C’est la meilleure des choses qui m’est arrivée d’un point de vue du foot. Quand je pars en sélection, je retrouve une autre dimension, des joueurs avec qui ça se passe bien. Ça me donne plus de courage et j’ai plus de fraîcheur quand je reviens en club. »
Le coach a toujours loué votre état d’esprit cette saison…
« Ma souffrance est personnelle et je n’ai pas à la transmettre à Robin ou à Lenny (Montfort). Au contraire. Dans la difficulté, il faut garder la tête haute et ne jamais baisser les bras. Dans une carrière, il y a des hauts et des bas. Je mettais mon ego de côté, même si c’était compliqué intérieurement. Je reste professionnel, c’est mon métier. Mes coéquipiers ne sont pas responsables de ma situation. »
Pensez-vous que le monde extérieur se rende compte de ces difficultés, notamment psychologiques ?
« De l’extérieur, on ne peut pas comprendre. Il faut le vivre pour le savoir. Intérieurement, c’était bouillant. J’ai la chance d’avoir ma femme et mes enfants. Des fois, quand je rentre à la maison, je me lâche. C’est mentalement dur à vivre. Si tu n’es pas fort, tu craques. En début de saison, je me demandais ce que j’allais faire à l’entraînement. Je n’en pouvais plus. Mais ce n’est pas fini. »
Quels projets ?
À 30 ans, vous êtes encore jeune…
« Je veux trouver un projet où je pourrai m’exprimer car ça fait vraiment longtemps que je n’ai plus l’adrénaline des matches. J’ai besoin de jouer. »
Avez-vous des contacts, des projets, des envies ?
« C’est encore flou, j’attends de voir. Des clubs se renseignent et je suis ouvert à tout. Le fait de jouer avec la réserve m’a fait du bien aussi, j’ai pris beaucoup de plaisir. »
Le club a manqué de franchise avec lui.Baduld a écrit : ↑ven. 10 mai 2024 10:58 Je me permets de partager l'interview d'Allagbé par le BP...
. Ma situation n’a pas changé en National. Le coach m’a signifié qu’il voulait avoir son gardien pendant les trêves internationales. Mais on a vu ce qu’il s’est passé derrière avec Robin (Risser) … »