DFCO : Rayan Philippe, l’année des grandes premières
Rémi CHEVROT
1 juin 2020 à 18:44220 vues 0
Avant l’arrêt total des championnats, Rayan Philippe avait vécu une année intense. Intégré au groupe de Stéphane Jobard pendant la préparation, il a débuté en Ligue 1, avant de signer son premier contrat professionnel avec le DFCO puis d’être prêté à Toulon, en National.
Il a profité du week-end de la Pentecôte pour terminer son déménagement. Après quelques semaines passées à Toulon, où il était prêté par le DFCO, Rayan Philippe s’en est allé. Le championnat de National étant stoppé pour cause de coronavirus. L’attaquant, passé professionnel avant de rejoindre le Var, n’est pas pour autant rentré dans la capitale bourguignonne.
Azuréen, né à Nice, il profite de la période pour se ressourcer chez ses parents du côté de Menton. Trois fois par semaine, avec son père (ancien joueur en CFA 2), il se rend sur le terrain de l’un de ses anciens clubs, Roquebrune-Cap-Martin, pour s’entraîner. Garder la condition physique. Être prêt pour la reprise de l’entraînement.
Premier contrat pro
Montrer que son intermède toulonnais était tout de même bénéfique. « Le confinement a un peu coupé le projet qu’on avait en tête, mais j’ai beaucoup appris. Je suis arrivé avec un statut de titulaire, pour aider l’équipe à progresser et non comme le petit jeune que l’on aide. Ça m’a fait du bien d’être livré à moi-même », reconnaît le buteur de 19 ans qui avait quitté les bords de la Méditerranée à 14 ans pour rejoindre les Poussots.
À Toulon, Rayan Philippe se retrouve loin du cocon du centre de formation. L’équipe est solidement ancrée en tant que lanterne rouge. Avec zéro victoire à la clé. Pas simple et en même temps, la situation lui est propice.
En cinq titularisations, il touche un montant, se voit refuser un but et marque également au terme d’un raid solidaire et d’un piqué par-dessus le gardien. Étant à l’origine de la seule victoire du Sporting, contre Villefranche (3-0). « Ça m’a confirmé dans l’idée que je pouvais marquer à tous les niveaux. Je suis certain que ce but allait me libérer et derrière, j’aurais pu enfiler les buts », regrette l’avant-centre.
Si son année s’est arrêtée prématurément, elle n’en demeure pas moins unique. Marquante. Avec ce premier contrat donc, qui le lie à Dijon jusqu’en juin 2022. « Une fierté, je n’ai pas fait tout ce que j’ai fait pour rien. Mais ça ne doit pas s’arrêter là, c’est une étape. »
Débuts en Ligue 1 puis en équipe de France
Une page ratifiée quelques mois après ses débuts en Ligue 1. Contre Bordeaux, fin août. « Quand le coach ( Stéphane Jobard ) m’appelle, j’étais excité. Stressé pendant l’échauffement, puis c’est parti. Sur le terrain, j’avais moins de pression », se rappelle-t-il.
Deux semaines plus tard, il est convoqué par Lionel Rouxel en équipe de France U20. Ses premiers instants en sélection tricolore. Une première apparition contre la Croatie, puis une titularisation contre la Slovénie. « J’ai ressenti un peu de pression, de la fierté. Je suis conscient de ne pas avoir fait de grandes prestations, mais la prochaine fois, je ne serai plus là pour admirer. »
Le garçon est déterminé. Et se fixe des objectifs élevés. « Je suis ambitieux, si on me laisse une porte ouverte, je vais tout faire pour entrer. Peu importe le niveau ou qui j’ai face à moi, j’ai envie de m’imposer. » Lors de la reprise, le 24 juin prochain, il retrouvera la plaine des Poussots. Avec la ferme intention de montrer ses progrès réalisés dans le sud de la France.