Comment le DFCO a bâti sa victoire contre le Red Star
Ce vendredi, le DFCO a dominé le Red Star, leader du National, à Gaston-Gérard au terme d’une soirée qui restera mémorable (3-1). Un succès que plusieurs points peuvent contribuer à expliquer.
Louis Quesnot - Aujourd'hui à 07:05 - Temps de lecture : 3 min
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Ce vendredi, Benoît Tavenot a effectué les bons choix tactiques pour contribuer à la victoire contre le Red Star. Photo E. Bu.
Ce vendredi, Benoît Tavenot a effectué les bons choix tactiques pour contribuer à la victoire contre le Red Star. Photo E. Bu.
Une belle maîtrise tactique
Ce vendredi, Benoît Tavenot a pris le dessus tactiquement sur son homologue, Habib Beye, lui opposant un système hybride au coup d’envoi, entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1. Avec un Bryan Soumaré capable de s’insérer au milieu à la hauteur de Rayan Souici ou de venir en soutien du bien trop seul Mohamed Ben Fredj.
Surtout, le technicien dijonnais a su répondre aux difficultés des siens en apportant des corrections idoines. « On a été intéressant sur notre premier rideau même si, à un moment donné, on a eu une infériorité numérique au milieu que l’on n’a pas su gérer », explique Benoît Tavenot. « C’est pour ça qu’ils trouvaient des renversements, ce qui nous mettait en difficulté avec leurs pistons. J’ai voulu rectifier à la mi-temps, le Red Star est ensuite passé à quatre. On avait anticipé les deux systèmes et on a plutôt bien répondu défensivement », se réjouit-il.
Dijon avait mis un plan de jeu en place pour nous poser des problèmes.
Habib Beye, entraîneur du Red Star
Le coach dijonnais a aussi décidé de renforcer sa défense dans le dernier quart d’heure - juste après l’interruption due au déclenchement intempestif de l’alarme incendie - en passant à cinq derrière avec la rentrée de Daniel Congré.
« Dijon avait mis un plan de jeu en place pour nous poser des problèmes. Ils ont récupéré des ballons dans leur partie de terrain avant de se projeter et de nous heurter sur la profondeur », analyse de son côté Habib Beye, le DFCO ayant en effet mis beaucoup d’impact et d’intensité à la récupération, tout en proposant un jeu vertical.
À l’instar de l’ouverture du score de Rayan Souici (1-0, 8e ) , avec une action partie de Robin Risser et où neuf passes ont été échangées avant le but.
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Habib Beye, entraîneur du Red Star. Photo Emma Buoncristiani
Habib Beye, entraîneur du Red Star. Photo Emma Buoncristiani
Un gardien en verve
Si le DFCO s’est imposé contre le Red Star , il le doit en très grande partie à son gardien de but, Robin Risser, auteur de nombreuses parades décisives, avec notamment un penalty - très mal tiré par Ifnaoui - arrêté. S’il a pris des risques au pied, le portier a dégoûté les attaquants audoniens , qui ont aussi manqué de réalisme dans les derniers gestes. « On a une dizaine d’opportunités dans ce match, on est tombé face à un gardien extraordinaire », admet encore Habib Beye.
« Je suis un peu un spécialiste des penalties, je n’ai pas eu peur quand l’arbitre a sifflé, j’ai dit à Souley ( Cissé ) que j’allais faire le travail, l’équipe avait besoin de moi. C’est mon rôle, je dois être décisif », lance le gardien bourguignon.
Ribin Risser a réalisé une grande partie ce vendredi. Photo Emma Buoncristiani
Ribin Risser a réalisé une grande partie ce vendredi. Photo Emma Buoncristiani
Un état d’esprit qui a très bien évolué
Le 29 septembre, le DFCO a touché le fond à Niort. Enchaînant alors une troisième défaite d’affilée sans marquer le moindre but et en en encaissant sept. Depuis sa déroute dans les Deux-Sèvres (0-3), Dijon n’a plus perdu, soit neuf rencontres toutes compétitions confondues. « L’état d’esprit a changé depuis la défaite à Niort, où on avait pris une grosse claque », constate le gardien côte-d’orien, Robin Risser, qui n’a encaissé que quatre petits buts en championnat lors de ses dernières sorties en National.
« On fait les choses qu’il faut en termes d’organisation, de détermination, de don de soi », énumère Benoît Tavenot, son groupe ne cessant de démontrer sa force mentale, comme à Orléans (1-2) , avec une victoire obtenue en évoluant en infériorité numérique 45 minutes durant.